Les différentes formes de mécénat
Le mécénat est souvent perçu par le grand public comme une aide seulement financière. Mais, il peut prendre plusieurs formes. Le mécénat est d’ailleurs clairement catégorisé en 4 moyens d’action différents. En plus du mécénat financier, il est possible de pratiquer du mécénat en nature, du mécénat de compétences et enfin du mécénat technologique. Découvrez ce qu’il y a derrière ces définitions de différentes formes de mécénat, comment il s’organise et quels volumes représentent ces divers moyens d’aider des causes d’intérêt général.
Le mécénat financier
C’est la plus connue des différentes formes de mécénat et c’est celle auquel le grand public songe en premier lorsqu’il entend parler de mécénat. Le mécénat financier consiste à faire un don financier auprès d’un organisme pour le soutenir dans ses projets.
Cette forme de mécénat est bien sûr la plus courante : elle représente 84% de l’ensemble des contributions réalisées au titre du mécénat en France. Et plus de 90 % des entreprises impliquées dans le mécénat utilisent le mécénat financier pour apporter leur aide. Néanmoins, pour beaucoup d’entre elles, ce n’est pas la seule manière qu’elles ont de contribuer.
Dans le cas du mécénat financier, l’apport peut se faire en espèces, par virement ou par chèque, mais avec toujours une traçabilité parfaite des sommes versées.
Enfin, il faut noter que pour le mécénat financier, comme pour toutes les autres formes de mécénat, il n’y a aucune contrepartie possible en termes de biens offerts (œuvres) ou de services réalisés.
Le mécénat en nature
On parle de cette forme de mécénat lorsque le don est réalisé en produits ou en services qui sont cédés gratuitement et de manière irrévocable.
Il peut alors s’agir :
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D’un don de bien immobilisé comme un véhicule, du mobilier ou d’un bien immobilier. Dans le cas de résidence d’artistes, comme par exemple la résidence de la fondation Weiss, l’entreprise mécène fait très souvent don du lieu à la fondation qui va abriter la résidence.
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D’un don de marchandises comme des équipements audiovisuels, du matériel informatique, des produits techniques pour la pratique d’un art, des biens consommables, des denrées ou encore des matières premières, etc.
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D’un don d’une prestation de services : c’est le cas des travaux d’entretien ou de réparations fournis à titre gracieux ou de service d’imprimerie, de communication ou de comptabilité assurées par l’entreprise mécène. Les dons de services doivent être enregistrées comme d’autres services par le biais de contrats qui sont alors gratuits
Globalement, près de 40 % des entreprises qui font du mécénat pratiquent le mécénat en nature. Mais, cette forme de mécénat reste largement minoritaire en volume puisque le mécénat en nature totalise à peine un peu plus de 3% du budget total du mécénat de ces entreprises.
Le mécénat de compétences
Dans la plupart des cas, la forme de mécénat qui se classe dans le mécénat de compétence est la mise à disposition gratuite d’un salarié de l’entreprise mécène pour une tâche ou une mission spécifique. La frontière avec le mécénat en nature pour le don d’un service est assez fine, mais elle se traduit bien souvent par le détachement d’un salarié de manière officielle.
Ce don de savoir-faire est très généralement apprécié dans les entreprises mécènes, car il permet l’implication concrète de salariés dans le projet de mécénat et ces missions sont souvent perçues comme valorisantes pour les salariés détachés. Ces dernières peuvent être de toutes natures et correspondre à des tâches comme la comptabilité d’une fondation, le secrétariat ou l’accueil, la communication, etc.
Parmi les entreprises françaises mécènes, 1 sur 5 déclare pratiquer du mécénat de compétences. Cette forme de mécénat est plus répandue dans les grandes entreprises où la taille importante permet de détacher du personnel sans bouleverser profondément l’organisation interne de la société. Sur un plan financier, les dons réalisés via le mécénat de compétences totalisent environ 13% du budget total français du mécénat.
Le mécénat technologique
C’est la moins connue de toutes les différentes formes de mécénat. C’est aussi la plus récente. Le mécénat est dit technologique lorsqu’une technologie qui est la propriété d’une entreprise est cédée pour être mise au service d’un projet.
Par exemple, une entreprise de création de logiciels informatiques peut céder l’exploitation d’un de ses produits pour aider une fondation qui accueille des graphistes qui travaillent sur des outils numériques.
Cette forme de mécénat peut s’apparenter à du mécénat en nature dans la mesure ou un bien ou un service est cédé. La différenciation vient essentiellement du fait que c’est une technologie qui est cédée et qu’elle peut être exploitée librement par les bénéficiaires du programme sans intervention de l’entreprise mécène.
Globalement, la plupart des entreprises mécènes interviennent en mixant plusieurs formes de mécénat différentes. Quasiment 97 % des entreprises françaises qui font du mécénat ont recours à au moins deux formes de mécénat et 75 % d’entre elles en pratiquent trois formes. La plupart de ces entreprises s’accordent d’ailleurs à dire que le mécénat prend toute son ampleur lorsqu’il n’est plus uniquement financier, mais implique l’entreprise à différents niveaux, en engageant des collaborateurs et en multipliant les moyens d’action.